1-L'USINE D'IMPHY : L'UNE DES PLUS ANCIENNES DE FRANCE TOUJOURS EN ACTIVITE |
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Ni parchemins officiels, ni compte rendu d'inauguration, de pose d'une premiere pierre, ne sont là pour nous renseigner sur le début des activités de la forge d'imphy qui, avec beaucoup d'autres, constituait la métalurgie nivernaise.
"La petite forge d'Imphy , qui fut autrefois moulin ", doit de toute évidence, son origine au développement de cette industrie dans une contrée particulièrement propice. César raconte dans ses "commentaires", qu'en pénétrant en gaule, il fut surpris d'y trouver de nombreuses forges, trés actives , fabricant des armes d'excellentes qualité et il admire dit-il , "..l'habilité des forgerons du centre de la Gaule..." .
De nonbreux vestiges, découvert dans la vallé de l'Aubois, non loin d'Imphy, et jusqu'au mont Beuvray, attestent de la presence, dans les temps trés reculés,de cette forme de travail dont le point de départ pourrait coïncider avec l'introduction du fer dans ce pays vers le VIIe siècle avant Jésus-Christ.
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Le procès verbal de trouvaille d'une pièce de monnaie. |
LES ANCIENNES FORGES DU NIVERNAIS |
Elles avaient nom: Charbonnière, Raveau, Gramain, Meulot, Arlot, Imphy, sur la rive droite de la Loire : Feulard, Torteron, Aubigny, dans la valée de l'Aubois. Et, c'est à partir du XIIe siècle, que les forges se perfectionnent considérablement sous l'influence des monastéres, et prennent le caractére de véritables établissements.
Dans le Nivernais, le monastére de la Charité fonde les forges de Gramain. Plus prés d'Imphy, celui de Fontmorigny, dans la vallée de l'Aubois, fonde la forge de Feularde, en 1339.
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Anciennes forges du Nivernais |
"Ces contrées sont commodes aux forges, tant à cause des petites rivières dont elles abondent, qu'a cause des bois et des minerais" disait Guy Coquille dans son "Histoire du pays et Duché de Nivernois",éditée en 1812 |
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Elles devaient, tour à tour, disparaitre dans le courant du XIXe siècles, toutes sauf une,la forge d' Imphy.
On sait de façon certaine que la forge existait en 1637. On lit,en effet, dans le registre paroissial de cette date, le plus ancien qu 'on ait pu retrouver, un certain nombre d'actes, de baptême mentionnant la profession de forgeron :Voir l'Acte
"Le vingt deuxieme jour de novembre mil six cent trente sept à etait baptisé Jacques VILLE , fils de Pierre VILLE, forgeron demeurant à la forge d'Imphy, et de Jeanne BELLE NOUE . A esté parrain Jacques VALLET , Martelleur de la dicte forge, et marraine Charlotte VERNELLE.
Faict par moy, VICAIRE SOUBZ SIGNE : LERAY."
Certains estiment que la forge existait bien avant 1637.
Une piece d'argent de l'effigie d'HENRY III et portant la date de 1587, a été découverte,en 1912, dans la levée de l'ancien étang, lors de sa démolition.
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Une ancienne roue à aubes de la forge d'imphy |
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L ARRIVE DE COLBERT AU POUVOIR
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Avec la fin de Fronde, mais surtout l'arrivé de Colbert au pouvoir ,en 1661, la métalurgie Nivernaise bénéficia d'un essor remarquable. Dès 1659,Colbert , en visitant la région, avait apprécié les ressources qui la caractérisaient. Aussi , lorsque les guerres maritimes viennent exiger, pour les flottes française, de considérables approvisionnement envoie-t-il des agents avec mission d'obtenir le concour des maitres de forges et, au besoin, de le leur imposer.
La fabrication des ancres pour la marine fut une activité spécifique des forges du Nivernais, qui en avait même le monopole. En 1688, la guerre déclarée à Louis XIV par la ligue d'Augsbourg , accrut encore les besoins de l'etat, qui se fit de plus en plus envahissant.
c'est ainsi que de 1691 à 1694, Imphy travailla en régie pour ce dernier qui passait les commandes et payait les ouvriers.
Le 11 février 1693, le ministre de la Marine écrivait au fermier de la forge d'Imphy :"Je vous feray savoir incessament les instructions du roy sur la proposition que vous faites d'augmenter le prix des journéesdes ouvriers qui travaillent à Imphy,cependant tenez la main à ce qu'ils emploient bien leur temps."
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La forge employait dix-huit à vingt ouvrier.
Mais, avec l'augmentation des besoins, les forges sont amenées à se specialiser dans la fabrication de chacune des parties de l'ancre. Pour en assembler les pieces, deux atelier de montage sont créés en bordure de la Loire, de Façon à pouvoir expédier rapidementles produits vers Nantes. Le premier est installé dans la forge d'Imphy le second à Cosne.
La forge employait dix-huit à vingt ouvrier.
Mais, avec l'augmentation des besoins, les forges sont amenées à se specialiser dans la fabrication de chacune des parties de l'ancre. Pour en assembler les pieces, deux atelier de montage sont créés en bordure de la Loire, de Façon à pouvoir expédier rapidementles produits vers Nantes. Le premier est installé dans la forge d'Imphy le second à Cosne
Dans une lettre du 1er octobre 1677.Mme de Sévigné écrivait à sa fille :
"Hier au soir, à Cosne , nous allâmes dans un véritable enfer, ce sont les forges de Vulcain ; nous y trouvâmes huit à dix cyclopes forgeant, non pas les armes d'Enée, mais des ancres pour les vaisseaux ; jamais vous n' avez vu redoubler des coups si justes ni d'une si admirable cadence. Nous étions au milieu de quatre fourneaux ; de temps en temps, ces démons venaient autour de nous, tous fondus de sueur avec des visages pâles, des yeux farouches, des moustaches brutes, des cheveux longs et noir ; cette vue pouvait effrayer des gens moins polis que nous. Pour moi, je ne comprenais pas qu'il fût possible de résister à nulle des volontés de ces messieur-là dans leur enfer."
Comme celle de Cosne à cette époque là, la forge d'Imphy était donc en pleine activitée.
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